Lauréates 2015

De gauche à droite, debout : Marie Semin, Tamara Raidt, Chimène Vanbremeersch. Assises : Anne-Lise Lafranche, Louise Ravitski, Elora Roudet, Lucie Heiligenstein

La parité n’aura pas duré bien longtemps puisqu’on retrouve une fois de plus une année 100 % féminine, avec sept nouvelles lauréates ! Découvrez-les ici, à l’aide de présentations issues du recueil Pour Clara 2015.

Lucie Heiligenstein (Héritage)

« Je m’appelle Lucie Heiligenstein. Je suis née le 13 avril 1998. Je suis rousse, myope, alsacienne, fille unique. C’est fou le nombre de choses que l’on peut dire sur une personne sans, au final, en avoir rien dit. Sans parler, par exemple, de ce besoin d’écrire qui grandit en moi depuis des années, de ces images étranges qui surgissent dans mon esprit pour se transformer en mots. La fiction occupe une place essentielle dans mon existence. Chaque livre est une porte ouverte vers un monde nouveau, et quelle joie d’en être soi-même le créateur en écrivant ! Écrire, c’est la liberté.

Mes sources d’inspiration sont multiples et portent les noms d’Amélie Nothomb, Serge Brussolo ou encore Kate Bush. Il y a peu, j’ai fait le choix de devenir professeur de chinois ; ce métier passionnant me laissera le temps nécessaire pour espérer atteindre mon but : devenir un jour un écrivain reconnu. La formule est stéréotypée, mais je continue à dire qu’il faut croire en ses rêves. « Héritage » était au départ un devoir de français avec, pour sujet, la scène de premier vue ; c’était la quatrième fois que je concourais pour le prix Clara, et recevoir une réponse positive pour mon texte rédigé rapidement entre deux piles de devoirs m’a étonnée et remplie de bonheur !

Pour finir, voici une citation de Juan Ramón Jiménez que j’ai beaucoup : « Si l’on vous donne du papier réglé, écrivez de l’autre côté. » »

Anne-Lise Lafranche (Épidémie)

« « Il était une fois une famille de dragons. Il y a le fils qui s’appelle Tom, la mère et aussi le père… » Bon, il faut bien un début à tout ; ça c’était au CE1. Aujourd’hui je suis en 1re L au lycée Émile Zola à Rennes, et j’essaie de trouver du temps pour rédiger mes romans en dehors des cours, de mes dessins, de mon piano et ma guitare… À chaque moment libre, je m’installe devant mon clavier en écoutant White Stripes ou Pink Floyd. Je cherche simplement à combiner au mieux mes rêves de romancière et mes projets de bédéiste.

Écrire est un besoin pour moi. J’en ai pris conscience en me remettant à mon bureau, après avoir longtemps délaissé un chapitre inachevé. Et je me souviens du sentiment de bien-être ressenti en reprenant ce que j’avais entrepris. J’ai dû me forcer à m’arrêter, trois heures plus tard, et ce uniquement parce qu’il était une heure du matin, et j’ai rigolé bêtement de cette satisfaction que m’avait procuré le simple fait d’assembler des mots en phrases. Cependant, en rédigeant cette nouvelle-ci, je n’ai pas franchement ri, car le thème ne s’y prêtait pas. En cours de français, nous avons étudié l’archétype du héros et des situations héroïques. J’ai alors eu envie de parler de personnes que j’admire tout particulièrement pour leur courage et leur dévouement. »

Tamara Raidt (Le plus beau jour de ma vie)

« Je m’appelle Tamara, j’ai 17 ans et je viens de Seyssel, une petite ville à la frontière de la Haute-Savoie et de l’Ain. J’ai toujours aimé inventer des histoires, chaque prétexte étant bon pour une nouvelle aventure : un livre glané à la bibliothèque, des bribes d’une conversation interceptées dans la rue…

Dès que j’ai su tenir un stylo, j’ai compris que je n’allais pas le lâcher de sitôt. Je me rappelle le jour où je suis arrivée, mon tout premier poème à la main, avec cette idée fixe en tête : Maman, je veux devenir écrivain. J’avais six ans. Ensuite, j’ai grandi avec la saga de Harry Potter, m’inspirant de ce monde fantastique pour me créer mon propre univers.

Les personnages de mes histoires, qu’ils soient drôles ou pathétiques, attachants ou repoussants, se ressemblent finalement : malgré leurs traits de caractère différents, ils ont tous un peu de moi au fond.

J’écris avant tout pour moi, ensuite pour les autres. Écrire est d’abord un besoin, ensuite une passion. J’aime découvrir et faire découvrir au lecteur, à travers l’écriture, de nouveaux univers et surtout, de nouvelles clés pour y accéder. Je vous laisse donc découvrir, à travers ce voyage qu’est la lecture, ma nouvelle, « Le plus beau jour de ma vie ». »

Louise Ravitsky (21 grammes)

« Bonjour tout le monde ! Moi c’est Louise Ravitsky, j’ai fêté mes 17 ans il y a peu et je suis en terminale S, à Montpellier. Quoi, une S qui écrit ? Eh oui, ça existe ! Mais vous le verrez, quand je prends mon stylo, la science n’est jamais très loin…

En dehors de la plume et de la calculatrice, je suis une grande fan de musique (rock principalement, puis des choses un peu plus violentes – j’en profite pour m’excuser auprès de mes voisins), je pratique aussi le chant, option « radio humaine », la photo et l’équitation depuis six ans. Ah, je pense mériter un diplôme en blagues nulles aussi.

Mais revenons-en à la littérature. Il faut savoir que j’ai toujours été une dévoreuse ; parmi mes auteurs/livres/sagas préférés, je compte J. K. Rowling (Harry Potter me berce encore aujourd’hui), tout l’univers de Tolkien, plus récemment John Green et son roman Qui es-tu Alaska ?, Hunger Games, Anne Percin avec Comment (bien) rater ses vacances et le sacro-saint Pierre Bottero dont j’admire par-dessus tout la plume.

J’ai commencé à écrire en troisième, quand j’ai découvert les fabuleux forums de jeux de rôle. Depuis, je n’ai plus lâché mon crayon/clavier que j’utilise comme exutoire. Les mots m’ont ouvert la porte d’un tout nouvel univers, totalement vierge, que je m’efforce de remplir d’histoires, de descriptions, de poèmes… « 21 grammes » en est issue. »

Elora Roudet (La Rumeur)

« Je m’appelle Elora et le 5 février prochain j’aurai officiellement la majorité ! Sortez le champagne !

J’ai grandi en région parisienne dans une petite ville agréable – mais que personne ne connaît hormis ses propres habitants –, entourée d’une famille qui m’a toujours encouragée à écrire. Toutefois, il ne serait pas correct de dire que j’écris depuis toujours ; en vérité, je ne sais plus exactement quand tout a commencé, mais un jour, après avoir lu un roman de L. J. Smith, je me suis retrouvée avec un stylo et du papier entre les mains, et la grande aventure de l’écriture a débuté. Autant dire que cela n’a pas été de tout repos, notamment pour mes proches qui se sont joyeusement prêtés à la lecture des multiples histoires sorties tout droit de mon imagination. Et que je remercie d’ailleurs grandement, car leurs avis m’ont permis de toujours me remettre en question.

Un jour, j’aimerais être orthophoniste. Je veux pouvoir aider les gens qui en ont besoin, notamment les enfants, que j’aime. Mais même si je ne souhaite pas en faire mon métier, je sais que l’écriture restera une passion que j’essaierai de faire vivre. »

Marie Semin (Comme une histoire)

« Je m’appelle Marie, je suis née le 28 juillet 1998 et j’entame une terminale littéraire dans les Yvelines. L’envie d’écrire vient de mes lectures, et ne cesse de grandir depuis que j’ai commencé, en CM2. J’écris dans ma tête, en marchant, dans le bus ou ailleurs, sur des feuilles à petits carreaux ou sur l’ordinateur… Je me réfugie dans l’écriture pour parler de ce qui me tient à cœur, plonger dans une atmosphère, me laisser emporter.

J’écris seule ou avec d’autres, des poèmes, des nouvelles, ce qui me passe par la tête. Mon thème favori est la peur, et je m’aventure dans le fantastique – Maupassant fait partie des auteurs que j’admire. Ce texte, plus réalise, s’écarte de mes récits habituels. Il est parti d’un défi lancé par une amie : décrire une scène effrayante se déroulant sur une plage, en plein jour. Ce passage de ma nouvelle est celui que j’ai pris le plus de plaisir à écrire – le premier, aussi, car je ne l’ai pas écrite chronologiquement. C’est ce que j’aime dans l’écriture : la liberté. Et le rythme qui nous saisit, la poésie qui résonne en chaque mot. Je pourrais difficilement m’en passer ! J’aimerais remercier tous ceux que j’ai rencontrés via le blog de Je Bouquine : c’est à leurs côtés que j’ai progressé en écriture, grâce à eux que j’écris ces mots aujourd’hui.

Je laisse parfois des flous dans mes textes. Au lecteur de décider ce qu’il adviendra de mes personnages…

Bonne lecture ! »

Chimène Vanbremeersch (Pour l’amour d’un robot)

« Je m’appelle Chimène, j’ai 13 ans et je vis à Malakoff, en banlieue parisienne. J’écris peu en dehors des rédactions de français, car j’arrive mieux à créer des choses avec un sujet, je dessine, je joue du piano et je fais de la poterie. Ça me calme. Je lis beaucoup, surtout de la fantasy ou des livres de mythologie grecque, sujet qui me passionne.

J’ai participé au prix Clara avec l’école. Lorsque j’ai écrit ma nouvelle, je n’ai pas imaginé une seule fois que je gagnerais ce concours ! Ça m’a fait bizarre de penser que quelqu’un avait choisi mon texte parmi tant d’autres, je n’y ai d’ailleurs pas cru sur le moment… »

Découvrez les nouvelles de ces lauréates dans le recueil Pour Clara 2015 !